
REPÈRES BIOGRAPHIQUES
Artiste visuelle formée à l'université Concordia à Montréal (Québec) auprès de Alfred Pinsky, à l'UQAM en peinture auprès de Seymour Segal ainsi qu'en dessin et gravure, Pascale-Antoine Hamet expose dans plusieurs galeries montréalaises. Elle travaille en tant qu'enseignante en arts plastiques pendant dix années suite à une certification en enseignement des arts. En 2008, elle devient travailleuse sociale professionnelle et intervient auprès de nombreuses familles en besoin. Elle utilise les arts en tant que support de médiation auprès des enfants. Depuis 2024, elle renoue avec la peinture et la sculpture en osant les contrastes chromatiques et en proposant des compositions inattendues du paysage québécois.
Ses peintures et gravures font partie des collections du Musée national du Québec, de la Bibliothèque nationale du Québec, du Centre d'art de Baie St- Paul, de la galerie Graff, du musée de la ville de Douro au Portugal.
Dessins, pastels, gravures et peintures ont été reproduits dans les revues Liberté, Prisme et Stop.
PEINTURES-GRAVURES-PASTELS
Les oeuvres présentées dans l'onglet du même nom ne représentent qu'un petit échantillon des oeuvres produites au cours des vingt cinq dernières années. Je privilégie des médiums et des supports variés: Huile sur coton, lin, et jute, pastels à l'huile sur papier, gravures à l'eau forte, aquatinte et gravure sur bois.
Je suis une peintre figurative qui conçoit le tableau comme un lieu d’expériences chromatiques et émotionnelles, l’une et l’autre indissociables de l’activité de peindre.
Les paysages ont évolué vers des espaces poétiques où le regard du spectateur est convié à une promenade dans le tableau, circulant à travers les routes sinueuses, les portes, les bols et les plans successifs.
Les envols présentent des migrations d'oiseaux et la nidification ainsi que leurs rapports avec l'espace du sommeil et du rêve.
Les visages, traversés par le paysage, offrent une représentation de la figure du poète en lien profond avec son univers. Les portraits de Jacques Ferron et François Hébert, l'homme traversé par un rêve d'arbre, le poète traversé par la rivière du trou du diable de Baie St-paul ainsi que le poète devant le cosmos sont des oeuvres saisissantes et audacieuses.
INFLUENCES
Ma recherche picturale a été influencée par différents courants artistiques figuratifs encore présents dans les années 1980-1990 au Québec malgré la prédominance de l'art abstrait dans le paysage artistique de l'époque. L' automatisme de P-E Borduas m'a grandement marqué en m'initiant à un processus direct, libre et sans concession lors de la création d'un tableau. Je privilégiais alors l'utilisation de contrastes chromatiques soutenus, le travail à la spatule et l'élaboration du sujet sans plan ou idée préconçue.
La peinture néo expressionniste ( Clemente, Nolde, Soutine, Ensor) m'enseignait quant à elle, la liberté des sujets et du traitement pictural. Les années ont passé. D'autres techniques ont permis une évolution graphique certaine mais la vie humaine fut mon meilleur enseignement. Avec ses expériences humaines incontournables, la pratique artistique a pu s'élaborer de l'intérieur, dans un dialogue continu avec les techniques apprises.
La gravure à l'eau-forte développée dans les années 2000 m'a permis de raffiner la composition. Les multiples étapes de construction de l'image et la lenteur de cette technique m'ont révélé la puissance du trait, son pouvoir structurant.
Avec le pastel et le retour à la peinture à l'huile, le geste est devenu plus ludique alors que la gamme chromatique devenait, elle, plus contrastée. Je reconnais aujourd’hui un héritage fauviste ( Bonnard, De Vlaminck, Derain, artistes que j’ai beaucoup côtoyés dans les livres d’art à l’adolescence!) dans le développement de mes tableaux actuels de mes paysages intérieurs.
En somme, mon art est autant tributaire de la peinture québécoise automatiste que de la peinture européenne fauviste et expressionniste, ce qui témoigne de mon double héritage identitaire Québec- France.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Mon travail s'élabore lentement malgré que certaines oeuvres témoignent d'une facture plutôt franche et de gestes impétueux. Pour moi peindre appartient à une activité de l'esprit bien davantage que de rendre compte d'une vision concrète donnée. Ceci peut donc expliquer pourquoi mes thèmes se superposent et s'interrogent mutuellement. Les paysages convient à de longues promenades intérieures. Le portrait d'un poète signifie qu'il doit devenir arbre ou tronc, les envols d'oiseaux mènent vers des frontières inconscientes, les couples témoignent de frontières et de tourbillons qui les relient. Une image ne peut donc être réduite à une simple forme sur un fond. Une image est surtout un besoin d'exister et de se raconter autrement que par la parole.
Je ne cherche pas non plus les thèmes qui m'inspirent. Ils s'imposent à moi lorsque je peins (influence automatiste) et donnent lieu à des séries dont je n'ai pas le contrôle. Je me laisse entraîner dans le sillage de la peinture parce que j'aime dire que "peindre c'est vivre réellement".
Thèmes traités non présentés dans ce site au cours des vingt cinq dernières années: les platanes, les traversées atlantiques, les femmes porteuses et hommes porteurs, les inondations.